Au beau milieu du Siècle d’Or espagnol, en 1556, Vélasquez a peint Les Ménines, un tableau apparemment d’une grande simplicité : on y voit une dizaine de nobles personnages dans l’atelier du peintre, qui s’affaire à un grand tableau dont nous voyons l’arrière. Pourtant l’œuvre n’a pas fini de faire couler l’encre de la critique et des exégètes. Car elle n’en finit pas de poser des questions, dont la plupart n’ont toujours pas trouvé de réponse satisfaisante…
Dans le miroir : la solution ?
Les acteurs du tableau sont bien connus : ce sont les serviteurs zélés de la petite princesse. Qui est-elle donc vraiment, cette Margarita ? Et qui regardent-ils ces personnages? Nous ? Puis, que font ces nains à la Cour d’Espagne ? Ne sont-ils pas les avatars de la débâcle économique du royaume ? … Et Vélasquez, avec son bel habit noir et sa décoration rouge, qu’est-il en train de peindre ? Comme dans Les époux Arnolfini de Jan Van Eyck, c’est peut-être le miroir qui va nous donner la réponse : on y voit en effet le roi et la reine, parents de la petite fille. Tout semble s’expliquer …
Où le miroir n’est qu’un leurre …
Bien drôle de couple, que ce roi Philippe IV vieillissant, et la jeune reine Marianna qui est en fait sa nièce … Quelle famille !
Une explication s’impose, ainsi malheureusement que les conséquences qui en découleront…
Quant au miroir qui reflète royal, il n’explique pas tout. Car il faudrait alors supposer un Vélasquez gaucher, ce qui ne se vérifie pas dans son œuvre … Car il faudrait alors supposer que le peintre peint le couple royal, ce que l’étiquette ne permet pas …
Il faut donc conclure qu’il existe un second miroir, qui permet à l’artiste de réaliser son autoportrait. Mais cela non plus ne tient guère la route : deux détails le dénoncent : la croix de Saint-Jacques de Vélasquez et les tableaux à peine visibles qui ornent le mur du fond. Y aurait-il donc un troisième miroir ?? … On s’y perd !
Parviendrez-vous à débrouiller l’écheveau ?