L’Acropole que nous admirons aujourd’hui est le résultat des nombreux travaux effectués durant la deuxième moitié du 5e s. av. J.-C. A l’époque mycénienne, le Rocher Sacré était le centre d’un puissant petit état, doté d’un imposant rempart et probablement pourvu d’un palais. Plus tard, on érigea à son sommet les plus sacrés des édifices de la ville et, au 6e s., au temps de la tyrannie de Pisistrate, l’Acropole redevint pour un court moment un centre politique pourvu des premières propylées. Lors de l’invasion des Perses en 480, les ennemis saccagèrent les édifices sacrés et les riches offrandes votives et durant près de 30 ans, l’Acropole resta un champ de ruines. Périclès décida en 447 av. J.-C. de faire de ce lieu sacré un centre panhellénique décoré de somptueux bâtiments.
Nous verrons que l’Acropole que l’on visite toujours avec admiration a une histoire particulièrement intéressante avant même que Périclès n’intervienne au milieu du 5e s. av. J.-C. Cette histoire est peu connue, car souvent « oubliée », les descriptions se consacrant toujours aux chefs-d’œuvre conservés aujourd’hui.